Le climat économique semble poser de plus en plus de défis pour les créateurs d’entreprises, avec des faillites en hausse et une croissance en berne. L’instabilité politique et les tensions financières compliquent également la situation, surtout depuis la dissolution de l’Assemblée nationale. Si la France a longtemps été considérée comme un environnement attractif pour les entrepreneurs, cette réputation est-elle encore justifiée ?
Le PIB a certes progressé de 0,1 % au deuxième trimestre de 2024, mais cela reste une faible performance par rapport aux attentes. Les créations d’entreprises, bien qu’en légère augmentation (+3,89 % par rapport à 2023), ne suffisent pas à contrebalancer les difficultés rencontrées dans la plupart des secteurs, à l’exception des services. Cette situation pose donc une question essentielle : faut-il poursuivre ses projets d’entrepreneuriat en France, ou envisager d’autres horizons ?
Sur le plan européen, la situation fiscale reste complexe. Depuis le Traité de Rome en 1957, l’harmonisation fiscale est un objectif encore inachevé. L’Union européenne a fait des efforts pour unifier les règles fiscales et de financement, mais les entreprises continuent de faire face à des disparités importantes entre les États membres.
Cela crée des obstacles pour les entrepreneurs cherchant à s’étendre à l’international. Les réformes comme le BEFIT, attendues pour 2028, promettent de simplifier certaines procédures, mais en attendant, entreprendre en France et en Europe reste un défi de taille.