« Pourquoi devenir franchisé ?
Faut-il se franchiser ? Cette question semble d’actualité.
Pourtant, ce n’est déjà plus la bonne. Il convient d’en poser plusieurs, dans un ordre logique :
Peut-on rester isolé ?
Un isolé peut-il obtenir l’efficacité maximum dans l’activité que j’envisage ? Peut-on raisonnablement penser que la concurrence se réduira ?
Quelles sont les formules permettant à un indépendant de bénéficier de la force d’un réseau ? En pratique, quelles sont les possibilités offertes, compte tenu de la branche choisie ?
Parmi ces formules, quelle est la plus performante et la plus adaptée à mes aspirations ?
C’est à ce stade seulement que la nature des relations contractuelles a de l’importance, que vous devez examiner les avantages ou les inconvénients de telle ou telle franchise. Et si vous vous trouvez souvent en train d’examiner un contrat de franchise, c’est parce que cette formule compte fréquemment parmi les plus efficaces. La franchise permet à des indépendants de travailler pour leur propre compte tout en bénéficiant de la force d’un réseau pour la publicité, les achats, la recherche, etc.
Faut-il avoir peur de la franchise ?
Certains commerçants ont parfois peur de ne pas supporter d’avoir à respecter un certain nombre de règles dans l’intérêt commun du réseau, de devoir payer des royalties (pour certaines franchises), plus généralement de perdre un peu de liberté. A ce stade, le futur franchisé doit en fait absolument vérifier si le franchiseur « en donne pour son argent », si les quelques contraintes qu’il impose ont un effet positif sur le développement du réseau.
Qu’est-ce qu’un bon franchiseur ?
Ce qui différencie un bon d’un mauvais franchiseur, c’est la qualité de l’aide qu’il apporte, directement ou non, à son réseau.
Les mauvais franchiseurs sont rares, parce qu’ils ont des réseaux peu performants qui meurent vite. Ils deviendront d’autant plus rares que la concurrence s’intensifie et que la législation européenne naissante permet de mieux protéger les intérêts du franchisé.
Pour toutes ces raisons, il est désormais dépassé de s’interroger sur l’intérêt de la franchise. Son développement rapide et puissant suffit à répondre.
Par contre, il est nécessaire que le futur franchisé adopte une démarche méthodique, seul ou avec ses conseillers, pour choisir le bon réseau, qu’il s’agisse d’une franchise ou non.
Choisir sa franchise
Par Yves Marot, Membre du Collège des experts de la FFF
Vous avez choisi la franchise. Vous disposez des capitaux suffisants. Vous avez déjà effectué une première sélection de plusieurs réseaux. Comment choisir parmi eux ?
Comment choisir parmi les différents réseaux?
Commençons de manière paradoxale et quelque peu surprenante par éliminer certains critères de choix financier. Par exemple : le montant du droit d’entrée. Certes, si vos moyens financiers ne vous permettent pas de payer le droit d’entrée que vous demande le franchiseur, il est évident qu’il ne sert à rien de continuer à poursuivre les pourparlers avec ce dernier.
Le montant du droit d’entrée
Mais gardez-vous bien de considérer qu’est une bonne franchise celle dont le droit d’entrée est inférieur à l’autre franchise avec laquelle vous étiez jusqu’à présent en pourparlers. Et ce que nous avons dit du droit d’entrée peut se dire aussi bien des redevances ou de la contribution à la publicité nationale.
Alors, utilisons d’autres critères.Le confort, voire le luxe des bureaux du franchiseur, le standing de l’accueil (le choix de l’hôtel, la qualité du repas, etc.). Certains franchiseurs en font un moyen de recruter des franchisés. Qu’on ne s’y trompe pas ! Il est incontestable qu’un bon franchiseur est un franchiseur qui a une aisance financière minimum : on ne peut pas prétendre transmettre aux autres les moyens de la réussite si on n’a pas soi-même réussi et qui plus est si on a soi-même échoué.
Attention aux apparences !
Mais il y a un juste milieu. Alors cherchons encore d’autres critères. Dans tel réseau de franchise, la qualité des relations humaines entre le franchiseur d’une part, et ses collaborateurs et franchisés d’autre part, est très grande. Cela se manifeste par des signes certains : le tutoiement, la liberté de la formulation des critiques, etc. Qu’en est-il en réalité ? Il ne faut en effet pas être victime d’une illusion. Il peut y avoir une réelle qualité des relations pouvant se manifester ainsi.
Mais en général, cette manifestation est interne au réseau. Autrement dit elle n’est pas normalement appelée à se manifester auprès de celui qui n’est encore qu’un candidat, c’est-à-dire un élément extérieur.
Alors, cette fois, utilisons de vrais critères.
Toute bonne franchise joue la transparence
La transparence est à nos yeux le critère fondamental. Par transparence, nous entendons le fait que le franchiseur et les franchisés avec lesquels le candidat va se trouver en relation, jouent le jeu de la clarté totale. Et quand ils ne peuvent pas répondre, ils le disent clairement.
Clarté totale dans la composition du réseau de franchise et des autres réseaux constitués par le même franchiseur.
Clarté totale dans la communication des comptes du franchiseur.
Clarté totale dans la communication des domiciliations bancaires du franchiseur.
Clarté totale dans la communication des résultats des franchisés et de l’ensemble du réseau.
Clarté totale dans le refus de remettre, même pour quelques jours, au candidat franchisé les manuels (ou bibles) du savoir-faire.
Clarté non pas totale mais assez grande dans la définition dans la politique de développement du réseau de franchise. » Extrait de Franchiseline