La pandémie de coronavirus se révèle être une catastrophe pour les petites et moyennes entreprises à travers l’Europe, en particulier pour celles du sud et de l’est. La plupart des pays de l’UE ont pris une certaine forme de mesure pour protéger les entreprises contre les effets de la crise du coronavirus.
La plus utilisée est le report ou la réduction des impôts et des cotisations de sécurité sociale et le remboursement anticipé des impôts. Mais l’application exacte de ces mesures varie, comme le montre le cas de la Hongrie, de la Bulgarie et de la Bosnie-Herzégovine.
Le chapitre bosniaque
Lopare est situé au nord de la Bosnie-Herzégovine. La petite ville a de mauvaises liaisons routières avec le reste de la Bosnie et sa position géographique rend difficile pour les entreprises exportatrices de gérer leur logistique.
Environ 5000 personnes de Lopare ont émigré vers l’Europe occidentale pour y travailler et l’on craint que d’autres ne fassent de même si l’économie s’effondre. Si la crise de Covid-19 détruit la structure économique de cette ville, qui compte 10 000 habitants, elle pourrait devenir une ville fantôme. Environ 1 300 personnes travaillent dans dix petites et moyennes entreprises. La moitié d’entre eux risquent de perdre leur emploi. La plupart des entreprises sont tournées vers l’exportation et réalisent principalement des ateliers de production pour des pays de l’UE tels que la France, l’Autriche, la Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas.